Transports urbains ferroviaires de Marseille

Le tramway : une vitrine pour Marseille ?

L'agglomération de Marseille n'en finit plus de recevoir le flot des automobiles nourri par les nombreuses voies pénétrantes autoroutières et aggravé par la réalisation de tunnels urbains.

Face à cela, la solution miraculeuse du tramway telle qu'elle est présenté par les autorités locales, apparaît surtout comme un produit cosmétique. En effet, hormis pour la desserte du quartier des Caillols et pour la restriction de certaines voies à la circulation automobiles dans le centre, ce tramway apporte principalement un habillage esthétique au coeur de la ville.

Le problème essentiel des transports à Marseille réside dans le déséquilibre accentué entre l'usage de l'automobile et celui des transports publics. Si les réalisations d'envergures se sont multipliées dans les quartiers centraux, avec l'arrivée du tramway et du métro, on peut regretter l'absence de ceux ci dans de nombreux secteurs de l'agglomération qui restent sérieusement enclavés.

De nombreux projets de prolongements du métro ont été retardés voir sont tombés aux oubliettes au profit du tramway en centre-ville tels que les dessertes du quartier Saint-Loup, de Château Gombert, de la Madrague ou du sud de l'agglomération.

Par ailleurs, les zones de migrations quotidiennes vont bien au delà des limites de la commune provoquant une évolution forte dans la demande de transport dans un rayon de l'ordre de 30km autour de la cité phocéenne. Là aussi, les insuffisances sont à pointer et les transports ferroviaires sont bien moins organisés que dans des agglomérations de tailles similaires comme Lille ou Lyon.

Les problèmes liés au relief de la ville et les quelques mouvements sociaux ne doivent pas cacher les insuffisances des autorités à investir et à prendre vraiment au sérieux la nécessité de concevoir un schéma des transports publics qui soit d'un niveau acceptable et équitable entre les différents secteurs de l'agglomération.