Tramway de Clermont Ferrand

Présentation

De Champratel au CHU Gabriel Montpied

Du  CHU Gabriel Montpied à la Pardieu

Clermont Ferrand a opté pour le tramway à rail unique de Translhor. Il circule ici au pied du Puy de Crouel.

En 1890, Clermont Ferrand a été la première ville de France à recevoir le tramway doté de la traction électrique. Puis comme dans bien des villes, il a disparu en 1956 au profit des autobus.

En 1992, un projet de réintroduction du tramway ferroviaire est apparu, mais c'était sans compter avec des forces hostiles au tramway et plutôt vivaces dans cette capitale du "pneu". Du coup à Clermont Ferrand, c'est un tramway avec des pneus (trolleybus guidé) qui a été adopté.

Ce tramway fabriqué par "Translhor"  est guidé par un rail central mais il est d'une technologie légèrement différente qu'à Nancy et Caen où les difficultés se sont multipliées. La version clermontoise se distingue avec des cabines de conduite à chaque face (bidirectionnel) et en aucun cas il ne doit quitter les rails pour regagner par exemple son atelier d'entretien.

L'intérêt qui a été avancé pour un tel système est qu'il serait moins coûteux car il évite certains travaux de déviation de réseaux sous la chaussée avant sa mise en service : cependant l'investissement par km semble au moins avoir été aussi élevé que pour des projets ferroviaires d'autres villes tels que Le Mans ou Valenciennes. Reste à évaluer désormais les coûts de maintenance et la capacité de ce type d'équipement pour répondre aux évolutions du trafic.

La ligne "A" mise en service depuis le 13 novembre 2006, a été prolongée au sud-est de l'agglomération par l'ouverture d'un deuxième tronçon entre le CHU Gabriel Montpied et le quartier de la Pardieu le 27 août 2007. Un autre prolongement est aussi envisagé vers le nord pour desservir le secteur des Vergnes à l'horizon 2010.

La réalisation d'une ligne "B" reliant la gare à l'ouest de l'agglomération est toujours dans les cartons... En attendant, des matériels spécifiques à guidage optique avaient été malencontreusement acquis :

- Les véhicules de type "Agora" sont toujours en circulation mais n'utiliseraient plus le système de guidage optique jugé trop coûteux (notamment en raison de l'entretien des lignes de guidage peintes sur la chaussée).

- Les véhicules de type "Civis" mis en service en 2003 ont été rapidement retirés du service en raison de nombreux problèmes techniques et de leur surconsommation en carburant.

La ligne A est longue de 14 km, dessert 31 stations et utilisent 20 rames fabriquées par Translohr. Les rames peuvent relier les deux extrémités de la ligne en 40 minutes.

Avec ce type de technologie, le poids du véhicule repose sur la chaussée via des roues équipées de pneus, le rail central n'assure qu'une fonction de guidage. Cependant, on peut regretter que la stabilité du véhicule et le confort pour les voyageurs soient moindre qu'avec un tramway ferroviaire.

Le 2 octobre 2006 le tramway encore à l'essai avait déraillé sur  le viaduc St Jacques  retardant sa mise en service d'un mois . Depuis les séparateurs entre les chaussées ont été renforcés. Des dispositifs de dégagement d'objets (DDO) ont été rajoutés sur chaque rame ce qui explique les légers bruits de frottements métalliques des rames en mouvement.

A la station "1er Mai", les tramways de la ligne A assurent la correspondance avec les bus articulés
de type "Agora" de la ligne B.

L'intérieur du "Translhor" nettement plus étriqué que pour les tramways ferroviaires à écartement standard.

Un bus de type Agora près de la gare centrale de Clermont.

En 2007 des autobus "Civis" croupissaient encore aux abords du dépôt de la Pardieu.