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Proposition : Organiser le retour des transports urbains ferroviaires à Limoges
Du trolleybus au Tram-train


Quel avenir pour les transports urbains
de Limoges et de ses environs ?

A Limoges la circulation automobile ne cesse de progresser. Le trafic des transports urbains qui est de l'ordre de 35 000 voyageurs par jour reste encore faible si on le compare à celui d'autres agglomérations (voir tableau ci-contre). 

Dans certaines agglomérations, le choix d'améliorer le réseau existant par le développement des sites propres pour les bus ou les trolleybus a pu donner des résultats. A Limoges, si des efforts ont été faits au niveau de certaines rues pour créer des couloirs réservés et renforcer l'intermodalité au niveau de la gare des Bénédictins, une hausse du trafic  de 1,5 millions de voyageur a pu être mesurée qu'en 2007. Le "mémo" diffusé par la TCL en 1998 indiquait un trafic annuel en voyageurs  transportés de 11,54 millions pour l'année 1997. On a pu constater en 2006 que le trafic n'avait pas progressé avec un résultat de 11, 24 millions (source site STCL).

Si le trafic des transports urbains reste limité dans l'agglomération, on peut aisément pointer ces quelques points noirs :
- Dans  Limoges l'usage de la voiture s'avère encore nettement plus pratique et plus rapide que celui des transports en commun.
- La politique de développement des parkings en centre-ville a grandement contribué à pénaliser le développement des autres modes de déplacements
- La difficulté pour les usagers occasionnels ou visiteurs de se procurer un titre de transport hormis pour la carte "1 voyage".

Les villes qui ont vu la plus forte progression de trafic sont celles qui ont investi de manière importante dans des modes de transports lourds.  On peut citer le cas exemplaire de l'agglomération du Mans qui a réalisé très récemment une ligne de tramway de près de 16 km pour un montant inférieur à 300 millions d'euros et dont le trafic devrait atteindre assez rapidement les 45000 voyageurs par jour.

Cependant à Limoges, agglomération de taille moyenne il faudra plus qu'ailleurs concevoir un projet réaliste sans jeter l'argent par les fenêtres en visant un investissement qui doit se situer en-dessous de 300 millions d'euros. Dans le monde des transports il est couramment admis qu'une ligne de tramway est viable à partir d'un trafic de 20 000 voyageurs par jours. Même s'il faudrait entreprendre des études pour préciser les chiffres, cet objectif serait d'autant plus facilement atteint si l'on s'appui sur les éléments suivants :

- Le tracé de ce tramway devrait reprendre les flux des  lignes du réseau actuel qui génèrent les plus forts trafics comme les lignes 10 et 8 (actuellement autour de 12000 voyageurs/jour). Il en ressort une première ligne de 16 km en forme de Y dont le tracé pourrait être précisé par une étude (voir schéma en bas de page).

- La réalisation de cette ligne pourrait être facilitée par son insertion sur des plateformes ferroviaires existantes (de l'avenue des Bénédictins au triage de Puy Imbert) ou plus facilement aménageable  comme entre Puy-Imbert et la ZI Nord. Elle pourrait intégrer le long de son parcours des voies pour les piétons et cyclistes favorisant une meilleure intégration d'un quartier comme Beaubreuil dans le reste de l'agglomération.

- Il faudrait prévoir l'adoption d'un plan de circulation visant l'objectif de réduire de façon conséquente la circulation en centre ville avec par exemples les mises en sens uniques pour les voitures  des boulevards de ceinture du centre ville ainsi que l'avenue Garibaldi et la rue François Chénieux.

- Le réseau des trolleybus et autobus doit être organisé en connexion avec la future ligne de tramway en cherchant à améliorer la vitesse commerciale (augmentation des voies réservées, amélioration de la priorité aux feux).Par ailleurs les horaires de soirée devraient être beaucoup plus attractifs et concerner un plus grand nombre de lignes. Les autobus rendus disponibles permettraient de renforcer la desserte des autres communes de l'agglomération.

- Les connexions avec le réseau SNCF pourraient faciliter les déplacements des usagers des communes limitrophes ou de la grande couronne. En premier lieu cela pourrait se traduire par de nouveaux points d'échanges au Puy Imbert avec les lignes TER vers St Léonard et Ambazac ou dans le secteur de la Borie en direction d'Aixe sur Vienne ou Verneuil sur Vienne. Pour l'occasion l'offre ferroviaire de la SNCF pourrait être renforcée en fonction des besoins émergents.

A plus long terme on pourrait imaginer la mise en circulation de "tram-train" qui à la fois pourraient emprunter les sections urbaines et les gares SNCF de l'étoile ferroviaire à huit branches.

Tableau de comparaison du trafic journalier en voyageurs sur différents réseaux
de transports urbains

Limoges 35000 (2007)
Aires urbaines de taille similaire :
Dunkerque 42000 (2005)
Perpignan 22000 (2006)
Besançon 66000 (2005)
Nîmes 44000 (2006)
Communes de taille similaire :
Amiens 33000 (2006)
Aix en Provence 52000 (2006)
Tours 71000 (2006)
Les principales agglomérations du Poitou Charentes (de tailles plus petites) :
Poitiers 37000 (2005)
La Rochelle 31000 (2005)
Angoulême 25000 (2005)
Les plus petites agglomérations ayant adopté un système de tramway
Orléans 64000
Le Mans
(Mise en service ligne du tram en novembre 2007)
Prévision à cours terme de 48000 voyageurs/jour pour la seule ligne de tramway
Caen 71000
Sources : Sociétés exploitantes, Communautés d'agglomération, ADEME (Poitou-Charentes)
 
Compléments d'information :

> Présentation sur le réseau des trolleybus actuels
> Le noeud ferroviaire de Limoges
> Le réseau des tramways départementaux de la Haute Vienne


Les carrés indiquent les points d'interconnexions possibles avec le réseau SNCF
Les ronds désignent les principales stations desservies
En vert l'utilisation (à étudier) de la plateforme ferroviaire existante

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