L'avenir des chemins de fer marocains
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Le Maroc
a, dans ses cartons, de nombreux projets pour améliorer la structure d'un réseau qui
reste l'héritage de la période coloniale. Comme partout en Afrique, l'enjeu est de
relier les pays entre eux, et d'avoir un réseau qui serve à autre chose qu'à faire le
lien entre l'intérieur des terres et les anciens comptoirs coloniaux. La photo ci-contre représente l'actuel terminus sud des voies de chemin de fer du Maroc à Marrakech : le plus grand projet du Maroc est de relier à terme Marrakech à Agadir (dans un premier temps), puis Laâyoune dans un second temps et la Mauritanie dans des perspectives plus lointaines. D'autres projets existent comme la réouverture de la frontière avec l'Algérie avec pourquoi pas un "transmaghreb" reliant Casablanca à Tunis par Oran et Alger... |
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Comme
partout ailleurs, le chemin de fer est menacé par la logique libérale qui tend à faire
prévaloir les privatisations au détriment du service public. Actuellement le Maroc subit
aussi les pressions du Fond Monétaire internationale qui veut imposer un renchérissement
des services publics pour les usagers. Ci-contre une affiche d'un syndicat de cheminots photographiée dans un local syndical. |
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Ci-contre
la gare d'Algésiras en Espagne séparé du Maroc par le détroit de Gibraltar. Quel vieux
rêve fou et extraordinaire que de réaliser un lien fixe et ferroviaire entre l'Afrique
et l'Europe. Face à la gentillesse des personnes qui m'ont accueilli au Maroc, je suis rempli d'un sentiment de honte et d'indignation en voyant le traitement que subissent les migrants africains qui ne cherchent que des conditions de vie meilleures, qui doivent faire face aux politiques haineuses et indignes des pays de l'Union Européenne. En ces temps troublés, nous devons aussi nous souvenir de ces êtres humains qui dans la plus grande indifférence meurent en essayant de traverser le détroit de Gibraltar. |